mardi 8 avril 2008

Dégustation de Côtes du Rhône 2001


Dégustation horizontale de Côtes du Rhône au Toronto Vintners Club, le mardi 8 avril 2008 au Toronto Board of Trade Room.

Classement final adopté par le groupe:

1. MARC SORREL, Hermitage, "Le Gréal", 2001, France (90/149$) QP 0.6.
2. DOMAINE COURBIS, Cornas, "Champelrose", 2001, France (87/46$) QP 1.8.
3. RENÉE ROSTAING, Côte-Rôtie, Classique, 2001, France (85/79$) QP 1.07.
4. CHAPOUTIER, Hermitage, "La Sizeranne", 2001, France (84/75$) QP 1.12.
5. GUIGAL, Côte-Rôtie, "Brune et Blonde", 2001, France (83/79$) QP 1.05.
6. JEAN-LUC COLOMBO, Saint-Joseph, "Le Prieuré", 2001, France (81/30$) QP 2.7.
7. DELAS FRÈRES, Crozes-Hermitage, "Le Clos", 2001, France (70/50$) QP 1.4.
8. TARDIEU-LAURENT, Cornas Côteaux, 2001, France, (75/80$) QP 0.9.

C'était ma première dégustation formelle avec le Club, et le tout était rapide, efficace et impeccablement organisé. Une arche de 8 coupes de Rhône m'attendait à table, expertement versé en portions de 2 oz. Le conférencier invité, un jovial Michael Pinkus, eut le bon sens de parler moins de deux minutes pour nous laisser entamer les coupes sans attendre. Moment de fébrilité et de recueillement à la fois. La centaine de dégustateurs inclinent leurs verres et examinent studieusement le vin en silence. Bien vite, on commence à humer le divin nectar et à gribouiller des notes.

Tous les vins proviennent de la même région et du même millésime, et ils présentent indubitablement un air de famille. Pourtant, deux échantillons sortent du rang et présentent un arôme d'abord choquant de vernis à ongle (!), lequel se transmute et s'épanouit en un ennivrant arôme de violette et de pivoine, avec des notes tertiaires de cèdre. Enivrant! J'apprend plus tard qu'il s'agit des deux Hermitages de la sélection, le Gréal et la Sizeranne.

Le Crozes-L'Hermitage Delas-Frère a fait sourciller plus d'un dégustateur, et certains craignaient même qu'il y eut bouchonnage. C'est vrai que la senteur très végétale (tabac, poivron vert) et animale de ce vin est déroutante et que la corpulence est quelque peu décevante, alors que les tanins manquent de fondu. Le Cornas Côteaux déçoit aussi. Après un gracieux envol, il révèle graduellement un aspect goudronné.

Les autres bouteilles se situent quelque part entre ces deux extrêmes. Il est difficile de leur rendre justice car la dégustation s'est fait en rafale et était peu propice à la prise de notes détaillée. Dans ce lot, c'est le Saint-Joseph de Jean-Luc Colombo qui présente le meilleur rapport qualité-prix (QP 2.7) même si cette bouteille n'a rien de transcendant.

La plupart des vins présentaient une robe cerise noire où flottaient de minuscules cristaux, signe bénins d'un refroidissement un peu trop rapide. En général, le millésime 2001 semble avoir donné une maturité idéale aux fruits, des notes de cerise noire, de cassis et de menthe, une bouche fruité et tendre, généreuse avec des tanins souples et subtilement résineux en finale. Une bonne année, nul doute!

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Je suis un Québécois vivant à Toronto depuis 11 ans. Amateur de vin, je me suis finalement libéré de mes préjugés à l'égard des vins locaux. Avez-vous essayé le pinot noir de Norman Hardie ou du Clos Jordanne? Avez-vous eut le bonheur de siroter un vin de glace ou de déguster le superbe chardonnay de Tawse? Et que dire des rieslings du Niagara, bien frais et secs? Je ne suis ni vigneron, ni oenologue, ni sommelier. Juste un hédoniste un peu plus méthodique que la moyenne. Écrivez-moi! J'adore échanger avec d'autres passionnés de la dive bouteille et de la bonne chère. Dans la vie de tous les jours, je suis Directeur à la recherche et professeur contractuel de science politique à Glendon, le campus distinct et bilingue de l'Université York. C'est un ilôt de verdure au coeur de Toronto, un carrefour pour les francophones et francophiles... Tout ça à 90 minutes des vignobles du Niagara.

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